vendredi, juillet 18, 2025
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Retraités : Eric Lombard annonce le montant exact de ce qui remplacera l’abattement de 10%

Éric Lombard vient de dévoiler le montant précis qui remplacera l’abattement de 10% des retraités dès 2026. Cette réforme fiscale majeure aura des conséquences opposées selon votre niveau de pension. Découvrez qui sera gagnant et qui devra payer plus d’impôts avec ce nouveau système.

Une Révolution Fiscale Pour Les Retraités : Ce Qui Change Dès 2026

Fini l’abattement de 10% sur vos revenus de retraite pour calculer vos impôts. À partir de 2026, ce système disparaît au profit d’un forfait fixe de 2 000 euros par an pour tous les retraités, comme l’a annoncé Eric Lombard, le ministre de l’Économie.

Concrètement, qu’est-ce que ça change ? Aujourd’hui, si vous touchez 15 000 euros de retraite par an, l’administration fiscale retire automatiquement 10% (soit 1 500 euros) avant de calculer votre impôt. Demain, elle retirera exactement 2 000 euros, peu importe le montant de votre pension.

Cette réforme bouleverse complètement la donne. Les petites retraites vont y gagner : avec moins de 20 000 euros annuels, vous bénéficierez d’une réduction d’impôt plus importante qu’avant. En revanche, au-delà de ce seuil, la facture s’alourdit légèrement.

« On va transformer la déduction de 10% des revenus en une déduction de 2 000 euros pour tout le monde », a expliqué le ministre sur France 2. Cette mesure s’inscrit dans le vaste plan d’économies du gouvernement Bayrou, qui cherche à rééquilibrer les finances publiques tout en promettant plus de justice sociale.

Un changement de paradigme qui redessine la fiscalité des retraités français, avec des gagnants et des perdants bien identifiés.

Gagnants Et Perdants : Qui Va Vraiment Payer Moins D’Impôts ?

Le seuil magique ? 20 000 euros de retraite par an. C’est le point de bascule qui détermine si vous serez gagnant ou perdant avec cette réforme.

Prenons Marie, retraitée avec 15 000 euros annuels. Actuellement, elle bénéficie d’un abattement de 1 500 euros (10% de 15 000). Demain, ce sera 2 000 euros. Elle économise donc 500 euros d’abattement, ce qui réduira mécaniquement son impôt.

À l’inverse, Pierre touche 30 000 euros de pension. Son abattement actuel de 3 000 euros (10% de 30 000) sera plafonné à 2 000 euros. Résultat : 1 000 euros d’abattement en moins, donc plus d’impôts à payer.

« Pour tous les retraités qui sont au début de l’échelle des impôts, leur fiscalité va baisser. Et effectivement en compensation, la fiscalité des retraités qui gagnent plus de 20 000 euros par an sera légèrement augmentée », a précisé Eric Lombard.

Le ministre présente cette réforme comme une mesure de justice sociale, redistribuant l’avantage fiscal des retraités aisés vers les plus modestes. Une logique qui s’inscrit dans la philosophie économique plus large du gouvernement Bayrou.

Le Contexte : Une Cure D’Austérité De 43,8 Milliards D’Euros

Cette réforme des retraités ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans un plan budgétaire colossal : 43,8 milliards d’euros d’économies que François Bayrou veut réaliser en 2026.

Le gouvernement ratisse large. Deux jours fériés supprimés, prestations sociales gelées, retraites bloquées… Autant de mesures qui touchent directement le portefeuille des Français. La nouvelle fiscalité des retraités n’est qu’une pièce de ce puzzle géant.

Bayrou justifie cette cure drastique par la nécessité de redresser les comptes publics. Pour faire passer la pilule, il promet aussi une contribution de solidarité pour les plus fortunés. « Les plus hauts revenus devront participer à l’effort national », a-t-il déclaré, évoquant même la lutte contre « l’optimisation abusive des patrimoines non productifs ».

Problème : les oppositions crient déjà au scandale et menacent de censure. Un cocktail explosif qui rappelle les heures les plus tendues de la politique française.

Cette stratégie économique révèle la philosophie du gouvernement : faire payer un peu plus aux retraités aisés pour alléger la facture des plus modestes, tout en ponctionnant les très riches. Une redistribution fiscale qui divise autant qu’elle interroge sur sa faisabilité politique.

Les Riches Aussi Dans Le Viseur : Nouvelles Taxes En Préparation

Cette promesse de faire payer les plus fortunés prend forme concrètement. Eric Lombard précise la stratégie : pas question de ressusciter l’ISF, mais le gouvernement garde ses outils fiscaux actuels.

La contribution différentielle sur les hauts revenus sera maintenue en 2026. Concrètement ? Les gros salaires devront payer au moins 20% d’impôts, quoi qu’il arrive. Impossible d’y échapper avec des optimisations fiscales sophistiquées.

Plus novateur : le gouvernement veut s’attaquer à l’épargne excédentaire. Lombard l’explique simplement : « On va toucher plutôt l’épargne excédentaire qu’ont les gens et non pas l’investissement dans l’entreprise ». Comprenez : l’argent qui dort sur des comptes sera dans le collimateur, pas celui qui finance l’économie réelle.

Une concertation va débuter pour définir cette nouvelle taxation. L’objectif ? Empêcher les gros patrimoines de contourner l’impôt en plaçant leur argent dans des montages non productifs.

Cette distinction entre épargne stérile et investissement utile marque un tournant. Le gouvernement assume : il faut que l’argent travaille pour l’économie, pas qu’il se cache dans des paradis fiscaux sophistiqués. Une philosophie qui pourrait redéfinir la fiscalité du patrimoine en France.

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