Vous touchez les allocations chômage et redoutez de perdre vos droits en partant en vacances cet été ? Bonne nouvelle : partir se reposer n’interrompt pas automatiquement le versement de vos indemnités. Mais attention, une règle précise encadre ces absences et dépasser certaines limites peut avoir des conséquences définitives sur votre statut de demandeur d’emploi. Ce que révèle la réglementation de France Travail pourrait bien changer votre façon d’organiser vos congés.

Bonnes Nouvelles Pour Vos Vacances D’Été : Les Règles À Connaître
Respirez un bon coup : être au chômage ne signifie pas renoncer à vos vacances d’été. Une excellente nouvelle pour cette période estivale ! Vous pouvez parfaitement partir vous ressourcer tout en continuant à percevoir vos allocations chômage.
La règle est simple et rassurante : vos allocations ne sont pas interrompues tant que vous ne vous absentez pas plus de 35 jours par an. Pensez-y comme à un « budget vacances » en jours plutôt qu’en euros. Cette limite de 35 jours se calcule sur l’année civile complète, du 1er janvier au 31 décembre.
Cependant, une petite formalité vous attend. Toute absence de plus de sept jours doit être déclarée à France Travail dans les meilleurs délais. Cette obligation n’est pas là pour vous embêter, mais pour s’assurer que vous remplissez toujours les conditions d’inscription comme demandeur d’emploi.
Concrètement, si vous partez une semaine complète chez vos beaux-parents en Bretagne, pas de déclaration nécessaire. Mais dès que vous planifiez huit jours en Espagne, il faut prévenir France Travail. Cette démarche protège vos droits et évite tout malentendu sur votre statut.
L’esprit de cette règle ? France Travail doit pouvoir considérer que vous restez disponible pour occuper un emploi, même en prenant des vacances bien méritées.

La Règle Des 35 Jours : Votre Seuil À Ne Pas Dépasser
Cette notion de disponibilité repose sur un calcul précis et incontournable. Les 35 jours d’absence autorisés se cumulent sur toute l’année civile, pas sur 12 mois glissants. Imaginez un compteur qui se remet à zéro chaque 1er janvier : c’est exactement comme ça que France Travail procède.
Concrètement, si vous avez déjà pris 20 jours en avril pour un séjour au Portugal, il vous reste 15 jours de « crédit vacances » jusqu’au 31 décembre. Pas un de plus. Cette règle peut sembler stricte, mais elle protège le système : au-delà de 35 jours, France Travail considère que vous n’êtes plus immédiatement disponible pour occuper un emploi.
Le dépassement de ce seuil entraîne des conséquences immédiates et financières. Vos allocations chômage s’arrêtent net, et vous perdez temporairement votre statut de demandeur d’emploi. C’est comme si vous mettiez votre dossier « en pause » le temps de votre indisponibilité prolongée.
Cette limite n’est pas négociable, même pour des circonstances exceptionnelles. Un mariage à l’étranger, un décès dans la famille ou une opportunité de voyage inattendue : tout compte dans ces 35 jours. La règle s’applique sans exception, d’où l’importance de bien planifier vos absences et de les déclarer correctement.

Comment Déclarer Votre Absence : 4 Moyens Simples Et Gratuits
Maintenant que vous connaissez les règles, passons à la pratique. Déclarer votre absence à France Travail n’a rien de compliqué. Quatre options s’offrent à vous, toutes pensées pour s’adapter à votre situation.
Le plus simple reste l’envoi d’un mail à votre conseiller France Travail. Quelques lignes suffisent : dates de départ et de retour, destination si elle est demandée. Votre conseiller habituel traitera votre demande directement.
Deuxième option : votre espace personnel sur le site de France Travail. Connectez-vous avec vos identifiants habituels et suivez la procédure en ligne. C’est rapide, tracé, et disponible 24h/24.
Pour ceux qui préfèrent le contact humain, le 39 49 reste entièrement gratuit. Ce numéro vous met en relation avec un conseiller qui enregistrera votre déclaration par téléphone. Aucun surcoût, même depuis un mobile.
Enfin, si vous n’avez accès ni à internet ni au téléphone, le courrier postal garde ses droits. Adressez votre lettre directement à votre agence France Travail en précisant vos dates d’absence.
Cette flexibilité n’est pas anodine : elle garantit que personne ne soit pénalisé par manque de moyens techniques. L’important, c’est de déclarer, peu importe le canal choisi. Car une fois cette formalité remplie, vos vacances peuvent commencer l’esprit tranquille.

Les Conséquences À Anticiper Pour Éviter Les Mauvaises Surprises
Déclarer votre absence, c’est bien. Mais attention aux détails qui peuvent coûter cher. La précision des dates n’est pas négociable : un jour d’écart dans votre déclaration peut créer des complications administratives inutiles.
France Travail exige les dates exactes de départ et de retour pour une raison simple : le décompte des 35 jours autorisés se fait au calendrier près. Une erreur de calcul de votre part, et vous risquez de dépasser la limite sans vous en apercevoir.
Car les conséquences d’un dépassement sont immédiates et doubles. Premier impact : vos allocations chômage s’arrêtent net. Pas de versement partiel, pas de négociation possible. Le robinet se ferme dès le 36ème jour d’absence sur l’année civile.
Deuxième sanction, plus lourde encore : vous perdez votre statut de demandeur d’emploi « immédiatement disponible ». France Travail considère alors que vous n’êtes plus en recherche active. Cette perte de statut complique votre réinscription et peut retarder la reprise de vos droits.
Un conseil pratique : tenez un décompte personnel de vos jours d’absence depuis le 1er janvier. Weekend à la campagne, séjour chez des amis, vraies vacances… tout compte. Cette vigilance vous évite les mauvaises surprises et préserve vos droits.
Car au final, mieux vaut écourter des vacances que perdre plusieurs mois d’allocations pour quelques jours de dépassement.